Page:Leo - Une vieille fille.pdf/204

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maison de banque. Aussitôt après leur mariage, ils devaient retourner à Lausanne, où Marie avait semblé croire qu’il serait facile de trouver une occupation lucrative pour Albert.

Le jour du mariage arriva. Au sortir du temple, Albert vit une chaise de poste qui attendait. Frantz et madame Müller embrassèrent les nouveaux époux en leur disant adieu.

— Mais où allons-nous ? demanda Albert.

En Italie, répondit sa femme.

— En Italie ! répéta-t-il, étonné d’entendre Marie plaisanter ainsi.

Frantz et madame Müller se mirent à rire. Marie était déjà dans la voiture ; Albert monta, et la chaise de poste partit au galop.

— Nous voici donc seuls à jamais, et tout de suite ! s’écria Albert en prenant sa femme dans ses bras. Tout ce que vous faites est enchanteur, Marie.

— J’ai choisi l’Italie sans vous consulter, dit-elle ; mais si vous préfériez aller en Allemagne ou en Grèce…