Mademoiselle Dubois tressaillit et resta une minute sans répondre.
— Eh bien, reprit-elle, vous avez confiance en votre bonheur ?
— Je ne sais que vous dire. Ma situation est si précaire, mon avenir si indécis, que je suis plein de trouble, et me demande si j’ai agi loyalement.
— Pauline connaît votre situation, vous ne l’avez point trompée. Si votre bonheur est avec elle, cher Albert, combien je serai heureuse que vous deveniez mon frère !
— Et moi ! savez-vous qu’une des raisons de mon attachement pour Pauline, c’est qu’elle me fixe auprès de vous ?
— Puissiez-vous toujours habiter Lausanne !…
— Pourquoi pas ? Savez-vous le rêve que je forme ? Vous nous logerez ici tous deux, et vous nous aiderez quelque jour à élever nos enfants qui seront les vôtres. Mon amie, cet espoir-Là seul écartera tout nuage de mon avenir. Avec