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Page:Leopardi - Poésies complètes, trad. Vernier, 1867.djvu/81

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IX LE

DERNIER

CHANT DE

SAPHO.

Nuit paisible, rayon tranquille de la lune qui se couche, et toi, qui brilles au-dessus du rocher à travers la forêt muette, messagère du jour ; aspects aimés, vous fûtes chers à mes yeux tant que les Furies et la Destinée me restèrent inconnues. Maintenant ce doux spectacle ne sourit plus à mes amours désespérées. Ce qui ranime en nous la joie perdue, c’est de voir les flots poudreux du vent se précipiter à travers l’eau limpide et se rouler sur les champs houleux ; c’est d’entendre