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LE CORSET À TRAVERS LES ÂGES.

venus jusqu’à nous ne s’occupent pas des accessoires du vêtement de la femme.

Malgré le manque de documents exacts, les historiens sont unanimes à reconnaître que les Gallo-Romaines suivaient les modes de Rome, et portaient, sous la stola ou la tunique, le strophium ou le capitium.

Sous les Mérovingiens et les Carlovingiens, les femmes continuèrent l’emploi des ceintures romaines. La coquetterie, à cette époque, était d’ailleurs à peu près nulle ; à en juger par les sceaux et les manuscrits du temps, l’habillement se composait d’une longue tunique serrée par une ceinture placée au-dessous de la poitrine.

Les premiers Capétiens virent commencer une révolution dans le costume ; mais ce n’est guère qu’au xiie siècle, d’après les recherches de Quicherat, sous les règnes de Louis VI et Louis VII, que l’on vit apparaître les robes moulant le haut du corps et le corsage ajusté séparé de la jupe.

Au siècle suivant, sous les règnes de Philippe-Auguste, de Louis VIII et de saint Louis, les tuniques amples furent de nouveau adoptées.

Le luxe des vêtements prit, au xiie siècle, une telle extension que Louis IX effrayé, s’ingénia à ramener la simplicité que lui-même donnait en exemple à ses