Page:Lepelletier - Émile Zola, 1908.djvu/29

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qu’il a relevées ne dépassent pas les limites de la variation normale, et l’on n’est pas autorisé à y voir des stigmates de dégénérescence. Les organes circulatoires ne paraissent pas lésés, la percussion n’indique pas un cœur hypertrophié. Dans ses dernières années, Zola est devenu plus sujet aux inflammations légères des voies respiratoires. Les dents sont mauvaises, plusieurs ont été arrachées ; les fonctions digestives ont été longtemps troublées ; la digestion se fait bien et l’appétit est bon, depuis que l’embonpoint a diminué. On sait que Zola avait une forte tendance à l’engraissement. Avec l’énergie dont il fut doué, il lutta contre l’obésité, par le régime. Les repas pris sans boire, l’alimentation légère, le thé et l’exercice physique, à la campagne, comme les longues courses à bicyclette, ont amené un amaigrissement qui étonnait ceux qui l’avaient perdu de vue pendant quelque temps. Il était arrivé à avoir seulement 1m.06 de tour de taille, et il pesait 160 livres. Le système musculaire était développé ; il était bon pédaleur. Sa sensibilité cutanée était vive. Il dormait peu, à peine huit heures. Sa vue, comme nous l’avons dit, était faible : il avait été réformé, comme myope. Son odorat était fin, « c’est réellement un olfactif », a dit le docteur Toulouse ; les odeurs tiennent une grande place dans ses livres, et aussi dans sa vie. Il était sujet à des coliques nerveuses et à des crises d’angoisse confinant à l’angine de poitrine. « Le serrement dans une foule de Mi-Carême, dit le docteur Toulouse, a, une fois, provoqué chez M. Zola, une crise d’angoisse, avec phénomènes pseudo-angineux graves. » De cet examen médico-physique, il résulte que Zola avait une émotivité exagérée, et qu’il était un névropathe, mais sans altération organique. Il a pris la névrose comme