Page:Lepelletier - Émile Zola, 1908.djvu/424

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lequel on met des éléments qui doivent forcément se combiner et précipiter un produit inévitable, ces lectures, ces notions longtemps insoupçonnées, tout à coup apprises, cette documentation socialiste acquise, étant donnés son récent état d’esprit et sa nouvelle vision de la vie, aboutirent à des œuvres d’une conception et d’une portée différentes, à ces Quatre Évangiles, qui sont en germe et comme sommairement argumentés dans ces lignes finales de Paris : …Après la lente initiation qui l’avait transformé lui-même, voilà que ces vérités communes lui apparaissaient, aveuglantes, irréfutables. Dans les évangiles de ces messies sociaux, parmi le chaos des affirmations contraires, il était des paroles semblables qui toujours revenaient, la défense du pauvre, l’idée d’un nouveau et juste partage des biens de la terre, selon le travail et le mérite, la recherche surtout d’une loi du travail qui permît équitablement ce nouveau partage entre les hommes. Et, dans la bouche de son abbé Froment, apostat de la religion ancienne, croyant et missionnaire de la foi nouvelle, il mit cette déclaration et ce programme, qui affirmaient le changement d’orientation de sa vie, de sa pensée, de son œuvre, et qui étaient comme la préface d’une série de livres inédits, comme la seconde jeunesse d’une existence recommencée. Il apostrophe le Sacré-cœur, ce Panthéon du passé, ce temple de la superstition mourante, basilique de l’ancienne société à l’agonie, et salue l’édifice de l’avenir, le Palais du Travail, reposant sur ces deux colonnes augustes : la Vérité, c’est-à-dire la Science, et la Justice, c’est-à-dire le Bonheur humain. … La science achèvera de balayer leur souveraineté ancienne, leur basilique croulera au vent de la vérité, sans