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Page:Lepelletier - Histoire de la Commune de 1871, volume 1.djvu/532

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et lorsqu’ils sortaient du water-closet pour rentrer dans la grande pièce, on leur présentait encore les armes…

Il a ensuite signalé ce que nous avons déjà mentionné à propos des violences au Château-Rouge, et des scènes tragiques de la rue des Rosiers, ayant pour auteurs une populace haineuse et furieuse, et non les fédérés :

Les violences contre nous n’ont jamais été exercées que par la foule. Lorsque le général Chanzy a été transféré à la Santé avec le général de Langourian, c’est encore la garde nationale qui l’a protégé, quand une foule sans nom, composée de matelots, de soldats d’infanterie de marine, de toute espèce de gens, l’insultait. En somme, ce qui n’a surtout frappé au milieu de tous ces incidents, c’est d’abord le respect de la garde nationale pour Chauzy, et ensuite cette lutte entre la municipalité légale, dont Léo Meillet était alors le représentant, et le Comité Central.

Le général Chanzy, transféré à la Santé, fut, quelques jours plus tard, mis en liberté par ordre du Comité Central, toujours malgré Duval. Raoul Rigault avait parlé d’échanger le général contre Blanqui, détenu en province. Ce furent Babick et le général Cremer, qui, le 25 mars, donnèrent et portèrent l’ordre d’ouvrir immédiatement au général les portes de la Santé. Ils lui demandèrent seulement l’engagement d’honneur de ne point accepter un commandement contre Paris. Le général Chanzy qui, selon toutes probabilités, eût été nommé général en chef de l’armée de Versailles, tint loyalement sa parole. Edmond Turquet n’avait pas été admis à suivre le général à la Santé. Léo Meillet le fit évader en lui fournissant un déguisement. Il l’accompagna même jusqu’à Versailles, non sans risquer, notamment en traversant Levallois-Perret, d’être découverts et arrêtés de compagnie.