voulait ce gouvernement de fait, qui se présentait sous ce nom : « le Comité Central de la Garde Nationale ».
Une seconde affiche, plus nette, fut, presque à la même heure, apposée. Elle s’adressait aux gardes nationaux de Paris, et disait :
Citoyens, vous nous aviez chargés d’organiser la défense de Paris et de vos droits.
Nous avons conscience d’avoir rempli cette mission : aidés par votre généreux courage et votre admirable sang-froid, nous avons chassé ce gouvernement qui nous trahissait.
À ce moment, notre mandat est expiré, et nous vous le rapportons, car nous ne prétendons pas prendre la place de ceux que le souffle populaire vient de renverser.
Préparez donc et faites de suite vos élections communales, et donnez-nous pour récompense la seule que nous ayons jamais espérée : celle de vous voir établir la véritable République.
En attendant, nous conservons, au nom du peuple, l’Hôtel-de-Ville.
Cette affiche, plus explicite annonçait ainsi que le Comité Central considérait les pouvoirs qu’il tenait de la Fédération de la Garde Nationale constituée dans les réunions du Waux Hall comme près d’expirer, et qu’il céderait bientôt la place à ceux qui seraient les élus de Paris. Il y aurait donc des élections immédiates. Jusqu’à la constitution du pouvoir communal, le Comité Central siègerait et gouvernerait à l’Hôtel-de-Ville. Il se constituait en gouvernement provisoire. C’était conforme aux traditions insurrectionnelles et à la nécessité du moment. Rien de plus rationnel.
La lecture de ces deux proclamations ne suscita ni protestations ni approbation. Une réflexion, logique suffisam-