Page:Lepelletier - Histoire de la Commune de 1871, volume 3.djvu/127

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clamé aujourd’hui, à deux heures, l’organisation de la Commune aux cris de : « Vive Paris ! »

Le corps d’officiers de la garde nationale sédentaire constitue ln Commune de Toulouse.

La Commune déclare M. de Kératry déchu de son titre de préfet et maintient le citoyen Duportal en qualité de délégué du pouvoir central à La préfecture.

La Commune déclare vouloir la République une et indivisible, et elle adjure les députés de Paris d’être les intermédiaires d’une transaction désirable entre le gouvernement de la République et le peuple de Paris.

Dans ce but elle somme le gouvernement d’avoir à dissoudre l’Assemblée nationale, comme ayant rempli le mandat pour lequel elle a été élue, comme étant la cause de toutes les difficultés présentes, et le fruit de la peur et de la corruption cléricale.

Elle adhère aux préliminaires de la paix, et demande que, pour délivrer le plus tôt possible le sol de la patrie de la souillure de l’étranger, des mesures énergiques soient prises pour faire paver sans délai les frais de la guerre à ceux qui ont déchaîné ce fléau sur le pays et conclu une paix ruineuse et humiliante. La Commune de Toulouse fera respecter toutes les opinions et assurera la conservation de tous les intérêts publics et privés, mais elle sévira avec vigueur contre toute tentative de perturbation.

Son but est de mettre la République à l’abri des conspirations dynastiques de toute sort, et d’arriver, par le concours qu’elle entend donner à la représentation radicale de l’Assemblée, à la disparition de tous les malentendus qui prolongent nos déchirements.

Vive la République une et indivisible !

FIN DE LA COMMUNE DE TOULOUSE

Le soir, une commission exécutive fut nommée. Elle fut composée d’hommes peu énergiques, que paralysaient surtout les hésitations et l’inertie prudente d’Armand Duportal. Ce pur des purs, ce chef à renommée de barricadier, l’ancienne victime des commissions mixtes, prêchant la modération et ne voulant pas quitter son cabinet, cela n’était