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y avait plusieurs dépôts de ces cartouches : l’Hôtel-de-Ville seul en gardait 30,000 paquets. La majeure partie des munitions était en dépôt à la poudrière Beethoven, au Trocadéro. Les poudrières de l’est furent les premières dégarnies, les nombreux bataillons de cette région prenant l’habitude de s’y approvisionner, en quittant leurs quartiers pour se rendre au combat, au lieu de puiser dans les réserves de l’ouest, sur leur passage. La poudrière du Trocadéro se trouva ainsi à peu près intacte, quand les troupes entrèrent. On put cependant transporter un certain nombre de ses munitions au Panthéon. Les artilleurs, dont beaucoup provenaient de l’artillerie de la garde-nationale pendant le siège, commandée par Schœlcher, étaient au nombre de 5.600. Il y avait parmi eux d’excellents pointeurs. Ce fut un corps d’élite, solide et habile.

SERVICES ACCESSOIRES

La cavalerie et le train n’existèrent pour ainsi dire qu’à l’état de projet. Il est vrai que les charrois n’étaient pas considérables, les fourgons des bataillons suffisaient aux transports, le parcours étant restreint. Quant à la cavalerie, elle ne fut employée qu’au service des estafettes, et tous les officiers supérieurs ne furent pas montés. On devait former un corps d’éclaireurs à cheval, le temps manqua, et, aussi, après le 4 avril, où ces éclaireurs firent défaut, son utilité ne fut pas reconnue. Il n’y eut que deux escadrons de complets. Le génie se composait de sapeurs organisés pendant le siège, et de volontaires recrutés parmi les anciens élèves de Châlons et d’Angers se trouvant incorporés dans la garde nationale. On y fit entrer aussi des employés des services techniques de la voirie, des eaux, du gaz, des chemins de fer, etc., etc.