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Page:Lepelletier - Paul Verlaine, 1907.djvu/298

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Que dit Sivry ? Que cancane son éponge ?

Si tu trouves l’occase et le temps de me recopier les six sonnets des Amies, tu seras béni.

Vois-tu toujours mon aimable conjointe, et quels renseignements ? Malgré une assertion du Gaulois, l’Avenir paraît toujours ici.

P. V.


Les Amies, dont Verlaine parle dans sa lettre, sont un petit recueil de vers, très libres, dont je possède encore le manuscrit original, ou du moins la copie fort bien calligraphiée, de la main même de Verlaine. Les Amies, qui figurent aujourd’hui dans son œuvre complète, tome II, édition Léon Vanier, 1899, avaient été envoyées par Verlaine à Poulet-Malassis, et elles parurent en une petite plaquette, aujourd’hui introuvable, sous le nom de « Pablo de Herlagnez ». Ce livre fut tiré à un très petit nombre d’exemplaires, dont la majeure partie fut saisie par la police ; il y eut même un jugement, dit-on, validant cette saisie. Ces sonnets, qui sont de l’ordre lesbien, sont d’ailleurs devenus inoffensifs par suite de la publication postérieure, en France, de prose et de vers de nombreux écrivains, traitant le même sujet scabreux ; mais alors c’était, même pour Poulet-Malassis, une hardiesse bibliographique.

Suite des « Croquis Londoniens » :


Londres, 1872.
Cher ami,

En attendant une lettre de toi relative à mes misérables affaires, quelques nouvelles et d’autres détails londoniens.

Vu Lissagaray ; il demeure maintenant Newman Street, 30, Oxford Street ; il doit bientôt te répondre.

Vu Matuszewicz [officier de l’armée, compromis dans la Commune] ; excellents renseignements relatifs aux journaux où écrire pécuniairement.

Aux détails ! Le brouillard commence à montrer la boule