Page:Lepelletier - Paul Verlaine, 1907.djvu/382

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ou de citer tout nom compromettant, tant dans l’article que dans la lettre. L’adresse de Camille Barrère est : Arts Club, Hanover Square, Oxford Street.

Je travaillotte aux pièces dont je t’ai parlé. J’espère en sortant être à la tête de six actes, dont un en prose, et d’un volume de vers, dont tu as quelques spécimens. Ça se composera de quelques fantaisies comme l’Almanach et ce qui va suivre ; cinq ou six petits poèmes, tu en as un, l’Impénitence finale. Il y en a encore trois finis. Rimbaud les a. Ma mère en a copie ; ce sont des récits plus ou moins diaboliques. Titres : la Grâce, — Don Juan Pipé, — Crimen amoris, — 150, 140 vers, 100 vers ; le volume aura à peu près 1200 vers. P. V.


L’Almanach, dont il est question dans cette lettre, était intitulé alors : « Mon Almanach pour 1874 ». C’était une seule pièce de vers, divisée en quatre paragraphes avec titres : la première, intitulée le Printemps, commençait ainsi : « La bise se rue à travers… » Cette pièce se trouve dans Sagesse. Elle n’a pas de titre. Elle est numérotée XI. Elle porte, après le treizième vers : « J’ai des fourmis dans les talons. » Sur mon manuscrit il y avait : « Voici l’Avril. Vieux cœur, allons ! » Verlaine avait ici mis un tiret. Aussitôt après commençait l’Été : « L’Espoir luit comme un brin de paille dans l’étable… » Dans l’édition des œuvres complètes, tome Ier, page 278, la pièce du Printemps se continue avec cette variante :


Debout, mon âme, vite, allons !
C’est le printemps sévère encore,
Mais qui, par instant, s’édulcore !…


Ces huit vers ont été rajoutés par Verlaine, postérieurement à l’envoi qu’il me fit du texte original.

La pièce Été, qui figure sans titre, page 268, tome I, Œuvres complètes, Sagesse, et numérotée III, présente également quelques variantes. L’Automne a pour titre Vendanges, et fait partie de Jadis et Naguère.