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correspondance avec moi fut alors écourtée. Elle se compose surtout de cartes postales ou de courts billets remis par des messagers des deux sexes, « attendant la réponse ». Elle ne contient guère autre chose que des fixations de rendez-vous, des demandes pécuniaires, des remerciements. Il m’invitait aussi à ses mercredis littéraires, bien modestes mais intéressantes soirées, qu’agrémentaient l’originalité des discussions et l’outrance de certaines appréciations.

Une vignette assez curieuse, servant de prospectus à l’iconographie de Paul Verlaine par F.-A. Cazals, représente le « Salon » du poète avec les assistants suivants : Mmes  Rachilde et Sophie Harlay ; MM. Jean Moréas, Villiers de l’Isle-Adam, Laurent Tailhade, Gabriel Vicaire, Henri d’Argis, F. Clerget, F.-A. Cazals, Ary Renan, A. Desvaux, Jules Tellier, Paterne Berrichon.

Que de morts parmi tous ces habitués des Mercredis verlainiens, qu’évoque la vignette : Une soirée chez Paul Verlaine en 1889 !

Aux invités du « Salon » aux lambris peu dorés de la rue Royer-Collard, il convient d’ajouter d’autres visiteurs, ceux des hôpitaux et des tables du François,  Ier, du Mürger, du café Rouge, où Verlaine eut plus souvent ses jours de réception : Saint-Georges de Bouhélier, Raymond de la Tailhède, Georges de Lys, Jacques des Gachons, Maurice Leblond, Albert Grandin, Émile Blémont, Raymond Maygrier, Ernest Raynaud, Pierre Devoluy, Léon Durocher, Raoul Gineste, Stuart Merrill, Adolphe Retté, Gustave Kahn, Xavier Privas, Adrien Mithouard, Léon Deschamps, Achille Ségard, Signoret, Maurice du Plessys, etc.

Il eut alors des périodes de travail et de santé assez heureuses. Il fit en Hollande et en Belgique des confé-