Page:Leprince - Le magasin des enfans, tome II, 1801.djvu/210

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Tity, étant monté sur le trône, commença par rétablir le bon ordre dans ses Etats, et pour y parvenir, il ordonna que tous ceux qui voudraient se plaindre à lui de toutes les injustices qu'on leur aurait faites, seraient les bienvenus, et il défendit aux gardes de renvoyer une seule personne qui aurait à lui parler, quand même ce serait un homme qui demanderait l'aumône ; car, disait ce bon prince, « je suis le père de tous mes sujets, des pauvres comme des riches ». D'abord les courtisans ne s'effrayaient point de ce discours : ils disaient, « le roi est jeune, cela ne durera pas longtemps ; il prendra du goût pour les plaisirs, et sera forcé d'abandonner à ses favoris le soin des affaires » ; ils se trompèrent. Tity ménagea si bien son temps, qu'il en eut pour tout ; d'ailleurs le soin qu'il eut de punir les premiers qui commirent des injustices, fit que personne n'osa plus s'écarter de son devoir. Il avait envoyé des ambassadeurs au roi Violent, pour le remercier