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pays, dans laquelle il entra peu de temps après son mariage, autant par son inflexible intégrité que par ses rares talents. Durant le cours de sa carrière il fut bien soutenu par la noble jeune femme qui partageait ses pensées, ses espérances, ses projets, comme elle partageait la destinée de sa vie, et dans les heures de sombre découragement auxquelles échappent rarement les vrais enfants de leur pays, elle lui donnait des paroles d’espérance, l’encourageait, l’animait au succès en lui disant :

— En avant !

Jamais il ne fut tenté, par les honneurs et les émoluments, de sacrifier un seul principe, un seul point de justice, et le plus précieux héritage qu’Armand Durand laissa à ses enfants, — héritage bien supérieur à l’ample fortune et à la position sociale qu’il s’était acquises, — fut le souvenir de son sincère et honnête patriotisme, de sa parfaite intégrité.