Page:Lerberghe - La Chanson d'Eve.djvu/131

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C’est de leurs voix que j’ai redit
Leurs paroles, mais plus haut qu’elles,
Tu voles, ma chanson aux ailes
Bleues d’oiseau de Paradis !

Ô ma chanson, tu les dépasses,
Tu leur ouvres l’immense azur !
Et tu jettes leur rire obscur
En mille étoiles dans l’espace.

Leur pauvre cœur silencieux,
S’approfondit quand tu le touches ;
L’haleine qui naît de leurs bouches,
En toi devient souffle des cieux.