Et je revis auprès de l’Arbre merveilleux
Le jeune dieu aux cheveux d’hyacinthe,
De roses couronné.
Ses regards, qui suivaient l’amoureuse descente
D’une étoile, s’étaient avec elle inclinés
Vers la terre. Ses lèvres souriaient.
Il était nu ; je vis que j’étais nue,
Et je baissai mes paupières, émue
D’un trouble inconnu.
Et sa voix s’éleva dans le calme jardin.
Elle disait : Je suis l’Amour.
J’étais avant toutes choses,
Ô fille née de la terre et des eaux !