Page:Lerberghe - La Chanson d'Eve.djvu/180

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Sons de mes mains, Sons de ma bouche,
Beaux Sons des lèvres qui se touchent,
Et de mon cœur qui bat ;
Sons de mes longs cheveux qu’on dénoue,
Où d’invisibles ailes jouent,
Si doucement, si bas,
Que le silence même ne les entend pas.

Sons de la mer où chantent encore
Les mille voix claires des fontaines ;
Sons de la terre, Sons des airs ;
Sons qui portez sur vos épaules
Des urnes de fluides paroles,
Et qui allez, à petits pas,
En des touffes de fleurs où s’étouffent vos pas.