Page:Lerberghe - La Chanson d'Eve.djvu/64

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Tout l’espace azuré s’enivre
De soleil ;
C’est dans les airs qu’il faut me suivre. »

Ah ! bel oiseau, hélas ! je suis lasse
Et mon cœur est las.
Tu as des ailes que les espaces
Ne fatiguent pas,
Bel oiseau de mon âme !
Toujours ailleurs est ton bonheur,
Toujours tes horizons s’effacent !
Je veux m’asseoir ici,
Ce soir, à cette place,
Entre ces fleurs ;
L’heure y est belle aussi,
Et c’est toujours le paradis…

« Suis-moi, suis-moi,
Suis mes ailes et suis ma voix.
Par mes forêts et mes vallées,