Page:Lermina - L’Énigme.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le suppliait de recueillir auprès de lui sa fille, Marie Deltour, qui allait rester sans fortune et sans appui.

M. de Morlaines n’hésita pas. Sans consulter Germaine, — heureux peut-être d’agir d’après son initiative propre, il répondit aussitôt à la pauvre femme que sa fille était attendue. La diligence qu’il mit à cette bonne action en doubla le prix. Car Madame Deltour, avant de s’éteindre, eut l’ineffable satisfaction de savoir que le sort de sa fille bien-aimée était assuré.

Seulement, dans sa précipitation, le général ne s’était point enquis de ce qu’était celle qui allait venir sous son toit. Aussi fut-ce avec une profonde surprise et une sorte d’effroi que M. de Morlaines vit arriver aux Petites-Tuileries, comme on appelait sa propriété dans le pays, une femme aux allures distinguées, au visage frais et doux, Marie Deltour, en un mot, âgée de vingt-six ans à peine, et char-