Page:Lermina - L’Énigme.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sur la clef, elle éprouva une rapide défaillance et les larmes montèrent à ses yeux. Mais comme si elle eût deviné, blottie dans un angle de l’escalier, Germaine qui la guettait de son impitoyable espionnage, elle ouvrit la porte…

Georges était debout, le dos tourné, devant la fenêtre. Au bruit que fit la porte, il se retourna. Sous les lourds rideaux, tombant en plis épais, le jour passait gris et pâle, et sur ce fond qui semblait fait de brouillard se détachait la haute taille du jeune homme dont le visage était à peine éclairé…

Marie s’était arrêtée, comme troublée par la funèbre placidité de ce lieu, choisi par Georges pour leur premier entretien.

Lui s’inclina, et fit un pas au-devant d’elle. Alors elle vit ses traits couverts d’une pâleur si effrayante qu’elle ne put réprimer un cri d’inquiétude :

— Vous souffrez ! dit-elle vivement.

Il eut un geste lent par lequel il lui