Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/122

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« Dès ce matin, à la première heure, M. Lépine — qui ne ménage jamais son activité ni sa fatigue — s’est rendu accompagné de M. Loustalot, chef du laboratoire municipal, et de ses préparateurs, au terrain de la rue des Carrières-d’Amérique.

« Déjà une foule considérable obstruait les rues voisines de l’endroit désigné et il fallut établir un important service d’ordre pour la contenir.

« Un bruit courait que l’engin en question — qui a une capacité approximative de deux mètres cubes (la partie enfoncée dans le sol ne permettant pas un calcul plus exact) — était peut-être rempli de matières explosives et qu’il pouvait éclater au moment où on s’y attendrait le moins, et faire sauter tout le quartier.

« Déjà, les locataires quittaient leurs maisons en emportant leurs meubles, tristes épaves, d’ailleurs, car ce quartier est un des plus pauvres de Paris.

« Quand les sergents de ville parvinrent à frayer à notre courageux préfet un passage à travers la foule, tous se découvrirent respectueusement.