Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/189

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On ne se faisait plus d’illusions, mais on essayait d’en éveiller chez autrui…

Du reste, le deuil public se manifestait avec son intensité habituelle : le temps étant très beau, les terrasses de café regorgeaient et le soir, les salles de théâtre furent combles.

On eut volontiers préparé une fête, représentation ou bal de gala, au profit des victimes. Mais puisqu’elles étaient mortes !…

Le Reporter eut une idée de génie — pour diminuer la triste victoire du Nouvelliste.

Un de ses rédacteurs fut dépêché à Londres avec mission d’avertir la veuve de M. Bobby et de la ramener à Paris.

Ce qui fut fait : et la malheureuse femme — véritablement désespérée de la mort de son brave détective de mari, dut parader sur les boulevards en une voiture sur laquelle planait un étendard noir, avec, en lettres d’or, cette inscription :

Le « Reporter » à la veuve du Martyr.

Une souscription était en même temps ouverte dans ses colonnes, afin de mettre madame Bobby à l’abri du besoin. Le journal s’inscrivait pour mille francs.

En même temps, le Nouvelliste, qui n’en-