Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/278

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Ces dégelés du Quaternaire ne s’étaient réveillés que mus par une vie factice, provisoire… ; ils portaient quand même la tare de leur vieillesse, de leur décrépitude, et, un à un, sous la pression de l’air ambiant, sous le soleil du printemps, inaptes à vivre en cette atmosphère de quelques centaines de siècles plus jeune que celle qu’ils avaient respirée naguère… ils mouraient, revenus trop anciens dans un monde trop nouveau. Et, à une heure de l’après-midi, Paris était sauvé…

Rayonnant, M. Perrier, le directeur du Muséum, examinait les cadavres de ces ancêtres et parlait joyeusement de faire construire de nouvelles galeries pour la reconstitution de ces témoins des temps Paléozoïques…

Oubliant ses projets de promenade campagnarde, la population entière de Paris se pressait autour de ces corps énormes, dont on riait parce qu’ils étaient inanimés : et les terrasses des cafés, et les débits de boissons se remplissaient… joueurs de bridge et de manille faisaient claquer les cartes sur les tables de marbre…

Mais qu’advint-il des acteurs de cette effrayante aventure ?