dant la nuit du 1er au 2) dans une taverne à l’enseigne du Shadow’s-Bar (Bar de l’ombre), Liverpool-Road, Islington.
« Islington est, on le sait, un des faubourgs de Londres.
« Si donc Coxward était à une heure du matin dans Liverpool-Road, pour admettre qu’il pût être pendu dans cette même nuit à cinq heures à la grille de l’Obélisque, il faudrait établir qu’on peut venir de Londres à Paris en quatre heures, sans parler du temps nécessaire pour se faire assassiner et qu’il existe à cette heure un train, Nord ou Ouest, opérant cette prouesse de rapidité vertigineuse, faits dont évidemment les compagnies de chemin de fer ne garderaient pas jalousement le secret.
« Comment établissons-nous que Coxward se trouvait à Londres dans la nuit du 1er au 2 avril.
« De la façon la plus simple et sans que nous ayons eu besoin de nous renseigner en haut lieu. Disons en passant qu’il est en vérité trop facile de se contenter d’informations toutes faites, sans se donner la moindre peine pour en contrôler l’exactitude.