Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/79

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Or la spécialité de Labergère — dont la capacité était indéniable et reconnue par tous — c’était de se tenir au courant des moindres incidents et d’un détail, en apparence insignifiant, de faire jaillir des conséquences inattendues.

D’ailleurs homme d’une indomptable énergie et d’un courage à toute épreuve, et prêt à toute action même généreuse, du moment qu’il y trouvait son intérêt.

Donc Sir Athel lui mettait sous les yeux la photographie en question, sans pensée de défiance d’ailleurs : Miss Mary n’ayant pas écrit le nom du visiteur annoncé, pourquoi ne s’appellerait-il pas Labergère ?

Celui-ci regarda le portrait : or, il faut se rappeler qu’il n’avait vu le personnage qu’à l’état de cadavre horriblement mutilé, les yeux convulsés, la mâchoire brisée, bref, fort peu semblable à cette photographie d’homme vivant, avec sa physionomie de brute active et batailleuse.

Et malgré lui, obéissant à un sentiment de sincérité — regrettable dans la spécialité de sa profession — il répondit :

— Je ne le connais pas…