trouvaient tellement ineptes et tellement ivres, qu’il était impossible de chercher à obtenir d’eux quelque chose.
Ils me déclarèrent que je devais séjourner là encore trois jours, parce que l’occasion d’Ekatérinograd n’était pas encore arrivée, et par conséquent ne pouvait encore retourner. Quelle occasion ! Mais un mauvais calembour n’est pas une consolation pour un Russe, et afin de me distraire, je songeai à écrire le récit de Maxime sur Béla, ne pensant pas alors qu’il ne serait que la première partie d’une longue suite de récits. Vous avez vu comment un événement insignifiant peut avoir quelquefois des suites fâcheuses. Mais à propos, peut-être ne savez-vous pas ce que c’est que l’occasion ? C’est l’escorte composée d’une demi-compagnie d’infanterie et d’artillerie qui accompagne les transports militaires à travers le pays de Kabarda entre Vladicaucase et Ekatérinograd.
Je passai le premier jour d’une manière fort ennuyeuse. Le second jour, une voiture franchit de bon matin les portes ; c’était celle de Maxime Maximitch. Nous nous rencontrâmes comme deux vieilles connaissances. Je lui offris ma