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permet que ces enfans tombent dans le libertinage et la débauche, et vivent dans un esprit d’indépendance, de désobéissance et de révolte contre leurs Peres et leurs Meres ?

Ces parens croient s’excuser suffisamment, en disant qu’ils n’ont pas le moyen d’envoyer leurs enfans à l’Ecole : qu’il faut qu’ils leur aident à gagner leur vie : mais cette excuse est frivole, du moins par rapport au Catéchisme, car il n’en coûte rien pour y assister : elle l’est aussi par rapport à l’Ecole : car si ces enfans étoient malades, s’ils étoient estropiés, comment feroient les parens ? Il faudroit bien trouver de quoi les nourrir en cet état ; et si on n’avoit pas de quoi le faire, on auroit recours à la charité des gens de bien. Que ne fait-on la même chose pour procurer à ces pauvres enfans le moyen d’aller à l’Ecole ? Que ne prie-t-on, que ne sollicite-t-on les personnes de piété d’exercer cette bonne œuvre ? Dieu ne manqueroit pas de bénir ces bonnes intentions de tels parens, et au défaut de ce secours pour l’Ecole, on trouveroit quelque ami, ou quelque bon voisin qui voudroit bien donner tous les jours de son temps pour instruire un on deux de ces enfans. Ces moyens ne paroissent impossibles aux Peres et aux Meres, que parce que leur indifférence et leur indolence empêchent d’y avoir recours. Qu’ils tentent sérieusement ces moyens, et ils verront s’ils sont aussi difficiles qu’ils se l’imaginent.