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ce moyen en état de connoître parfaitement ce qui peut être plus utile à leur instruction et à leur édification, n’a eu précisément en vue que de le leur procurer. Sachant que rien n’est plus lumineux, plus persuasif et plus fort que la vérité, et qu’il ne faut que la faire connoître pour la faire aimer, il n’a eu garde de vouloir la cacher ou l’affoiblir : il s’est fait au contraire un devoir essentiel d’apprendre à ses Lecteurs le fond de la Religion : mais en même temps il a mis toute son application à se rendre intelligible aux esprits les moins intelligens ; et pour cela, il a répété quelque fois les mêmes choses en différens endroits, et s’est servi de plusieurs mots synonymes pour se faire mieux entendre. Il auroit souhaité souvent se rabaisser davantage, sachant par l’expérience qu’on ne sauroit trop le faire pour de certains esprits ; mais il a cru que ce qui est bon dans des discours familiers , pourroit être choquant dans un livre dont peut-être des personnes plus éclairées voudront se servir, quoiqu’on ne l’ait pas composé pour elles.

On ne s’est pas proposé seulement de se proportionner à la portée du simple peuple ; on a cherché encore à s’accommoder a sa pauvreté, en renfermant dans un seul volume tout ce qu’il y a de plus nécessaire pour l’instruction et l’édification de ceux qui n’ont pas le moyen d’en avoir plusieurs, et en leur donnant tout à la fois un livre d’Offices pour l’Eglise, et des Prieres particulieres, une Bible abrégée, un Catéchisme, des Regles pour les devoirs généraux de la vie chrétienne, et des instructions sur les obligations particulieres de leur état ; en sorte qu’un de ces