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CONFITOU
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tout à fait. Il mourut. Elle ne lui en voulut pas.

Elle continua d’être gaie et resta honnête. Elle imagina de retirer son fils de pension. Mais, voyez la chance de Valentine : son fils lui refusa cette satisfaction, prétendant que son devoir était de rester là où son père l’avait mis. Il avait une façon de prononcer « mon devoir » qui lui venait directement du père. Cependant Louis avait bon cœur et il savait qu’en agissant ainsi il faisait de la peine à sa mère ; mais voilà, il ne voulait pas « transiger avec son devoir ».

Il embrassait sa mère, qu’il aimait beaucoup, le plus gravement du monde ; il s’était toujours refusé à la tutoyer, et lui parlait avec le respect dû à une reine. Enfin, extérieurement, c’était son père « tout craché ». Il marchait comme lui, le menton dans son faux-col et la main droite passée entre deux boutons de sa tunique. Son plus grand désir était d’avoir une redingote.

Une autre que Valentine aurait pu se montrer désespérée. Après avoir eu, à cause de son fils, un peu de tristesse, elle trouva « la chose énorme » et finit par s’en amuser. Elle s’amusait joliment des moindres choses. Quand il