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Page:Leroux - Confitou.djvu/169

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CONFITOU
159

— Je dis que c’est embêtant de ne pas pouvoir les reconnaître, parce que si j’appelle Tambour celle qui s’appelle Baguette, bien sûr elles ne se laisseront pas traire.

Clara dit :

— Quand deux vaches se ressemblent autant que ça, on devrait leur mettre des nœuds dans les cheveux…

À ce moment, les deux vaches se remirent à meugler d’une façon effroyable. Les enfants poussèrent des cris en reculant, et Grosse Saleté s’étala en plein dans une bouse magnifique. Il en résulta une confusion qui mit le comble au désarroi de Confitou :

— D’abord ! sortez tous d’ici ! cria-t-il… Vous voyez bien que vous me gênez !

Ils le laissèrent seul, mais, dehors Bibi et Charlot surveillaient la porte, tandis que Clara nettoyait, avec de l’herbe, Grosse Saleté qui pleurait.

Confitou s’était bravement rapproché de l’une des vaches. À tout hasard, il lança :

— Sois sage, Baguette !… C’est pour mes petits réfugiés !

La vache comprit ; elle se laissa traire.

C’est du moins ce que s’imagina toujours Confitou.