vint un incident qui l’occupa entièrement.
Des soldats accouraient, poussaient la barrière, traversaient l’enclos. Un sergent demanda :
— Il y a du monde ici ?
— Vous voyez bien ! mon capitaine, dit Confitou.
— Est-ce qu’on peut nous donner à manger ?…
— On va essayer. Combien êtes-vous ?…
— Cinq cents !
Confitou vit qu’on se moquait de lui et tourna le dos. Les soldats pénétrèrent dans le bâtiment…
— Quand ils auront fini de faire les malins, ils viendront me retrouver, dit Confitou.
Ils revinrent en effet :
— Mais il n’y a rien dans ta cambuse !…
— Si, dit Confitou, il y a des vaches qui ont du bon lait !…
— C’est tout ? Nous ne sommes pas au régime, dit le sergent.
— Attendez, mon capitaine, venez avec moi… Je sais où Marie-Jeanne met son lard quand elle a tué son cochon… Il se rappelait tout à coup le bahut, au fond du cellier, et il les y conduisit. Là, on trouva le lard et aussi