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XIX


Confitou put joindre l’oncle Moritz au salon, quand ces messieurs se levèrent de table et que la Génie Boulard, aidée des ordonnances, servit le café et les liqueurs. La Génie Boulard ne pensait qu’à une chose, c’est qu’il n’eût dépendu que d’elle d’empoisonner toute cette bocherie, si elle avait eu « de la poison », de la poison qui ne sente rien dans le café !

L’attitude de Confitou la dégoûta plus qu’on ne saurait dire. On avait enfermé Confitou toute la matinée pour qu’il ne fût point dans les jambes de ces messieurs ; maintenant qu’il était libre, il était sur leurs genoux. Il se laissa caresser par tout le monde, et l’oncle Moritz lui fit chevaucher sur sa cuisse la fameuse charge des gendarmes.

Il se trouva qu’à la sortie Confitou suivit ces messieurs sans qu’on s’en aperçût tout de suite à la maison. Il ne pouvait plus les quitter. Leurs uniformes, leurs casques, leurs panaches,