l’ordre à ce dernier d’aller conduire l’enfant immédiatement chez ses parents et de dire à Mme Raucoux-Desmares de fermer ses portes et de ne laisser sortir personne. Ceci avait été dit en allemand. Confitou immédiatement protesta :
— Mais je veux voir la bataille !
L’oncle Moritz était déjà parti. Confitou le vit s’éloigner. Il lui parut très inquiet. Il avait son revolver à la main. « Sûr qu’il va se faire tuer ». Confitou l’aimait bien.
Gustave était venu se ranger près de Confitou ; il était pâle et tremblant :
— Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il.
Confitou allait lui répondre quand il fut entraîné vivement par l’ordonnance de son oncle.
Ils sortirent par les derrières du café.
— Oh ! s’écria Confitou : le feu !… allons voir le feu !…
Une longue flamme montait déjà du côté de l’ouest, derrière les bâtiments de l’abbaye : « C’est l’abbaye qui brûle ! Allons voir ! » Confitou voulait tout voir.
Et il expliquait ses désirs à son gardien qui répondait rudement, comme à une grande personne : Nein ! Nein ! et qui le faisait marcher au trot du côté du Champ de Mars.