Saxons traqués apparaissaient sur l’autre rive. Il s’occupait en hâte de reconstruire, pour les sauver, un pont de fortune ; mais si, réellement, une avant-garde française avait pu passer la rivière plus au nord, au pont de la « Vallée », et se rabattait dans le moment vers Saint-Rémy, von Bohn n’aurait le temps de rien et sa position devenait désespérée.
Seul, le coup indiqué par Freda pouvait le sauver, car les Français ne les attendraient certes point par la carrière du Bois-Renaud, et ce serait au tour des Welches d’être pris entre deux feux !… C’est ce que l’oncle Moritz avait compris tout de suite et, sans doute, n’avait-il pas été le seul à comprendre cela, puisque Confitou, en trottinant à ses côtés, dit :
— Tu sais, je sais aussi où ils sont les souterrains de la vieille chapelle qui communiquent avec les carrières du Bois-Renaud. J’y ai joué souvent, depuis que papa en a fait son dépôt. Je t’y mènerai aussi, si tu veux !…
— Tu es brave, Confitou ! répliqua l’autre en lui serrant la main.
— Tous les Français sont braves ! répondit Confitou, en continuant de trottiner. Tiens ! voilà la musique qui recommence !
Le canon se faisait de nouveau entendre du