Page:Leroux - De l'humanité, de son principe, et de son avenir, Tome 1, 1860.djvu/268

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comme si nous devions vivre éternellement sur la terre. Nous n’aurons pas manqué la vie présente, et nous n’aurons pas non plus manqué la vie future.

chapitre vi. la vie future ne diffère pas en essence de la vie présente. la vie qui nous attend après la mort ne diffère donc pas en essence de la vie présente ; elle n’est pas à la vie présente ce que l’infini est au fini. Entre les deux, sans doute, il y a un grand mystère, et une distance que nos regards ne sauraient mesurer ; mais il n’y a pas la différence de l’infini au fini. Combien cette vue vraie de notre destinée est supérieure à l’idée vague, incohérente, qu’on s’en fait ordinairement ! Il semble, quand on considère ainsi le problème de la vie future, qu’un voile tombe des yeux, et que le calme succède à l’agitation de la fièvre. Ce qui trouble en effet l’esprit des hommes, ce qui les empêche de vivre et d’être vraiment religieux,