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XXXVII

PAR QUEL SUBTERFUGE M. MIFROID ET M. LONGUET PARVIENNENT À S’ÉCHAPPER DES CATACOMBES.


« Je n’ai rien caché au lecteur et il a sans doute deviné de quelle liberté de mœurs jouissait le peuple talpa. Le mariage était chez eux une institution préhistorique dont ils ne parlaient qu’en souriant et qui, du reste, leur apparaissait tellement monstrueuse et indigne de l’état humain, qu’ils n’y croyaient qu’à moitié, comme à une sorte de légende inscrite dans les livres sacrés. À l’encontre des autres peuples qui ne parlent des livres sacrés qu’avec le plus grand respect, car ces livres sont à l’origine des lois et des mœurs comme des sources sont à l’origine des fleuves, le peuple talpa n’invoquait ces antiques tablettes que pour s’en gausser comme d’un conte de la mère l’Oie ; mais tout en s’en gaussant, il les avait toujours présentes à la mémoire, de telle sorte qu’il n’oubliât jamais de faire le contraire de ce qui s’y trouvait ordonné.

» Pour en revenir au mariage, il n’y avait donc pas