dedans. M. Mifroid ne regrette pas les cinq cents francs, mais il se trouve ridicule. Marceline se moque gentiment de lui, tout en le plaignant. Intérieurement, il est furieux.
— Monsieur Mifroid, dit Théophraste, si vous avez besoin d’argent pour ce soir, je puis vous en prêter.
Et il tire de sa poche un portefeuille. M. Mifroid pousse un cri : c’est le sien ! Théophraste devient écarlate. M. Mifroid le regarde, lui retire des mains le portefeuille, comme il a fait du mouchoir, reconquiert ses cinq cents francs, excipe de ses nombreuses occupations pour prendre congé et dit, avant de dégringoler l’escalier, à son ami Adolphe qui le poursuit :
— À quelle sorte de gens m’as-tu donc présenté là ?
Quand Adolphe rentre dans la salle à manger, Théophraste est en train de vider ses poches ; il y a sur la table : trois montres, six mouchoirs, quatre portefeuilles contenant des sommes importantes et dix-huit porte-monnaie !