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Page:Leroux - La Machine à assassiner.djvu/135

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LA MACHINE À ASSASSINER
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parties physiologiques du personnage et à la suture des nerfs… Je prie mes confrères de m’excuser si je parle ici une langue volontairement simple et même vulgaire, mais je tiendrais à être compris de tous, au moins grosso modo !…

— En somme, monsieur le professeur, reprit le journaliste qui ne demandait plus maintenant qu’à s’en aller… en somme, la poupée sanglante existe !

— En tout cas, il est possible qu’elle existe ! oui !…

— C’est votre conclusion ?…

— Parfaitement !

— Et c’est la conclusion aussi de ces messieurs ?…

Tous inclinèrent la tête…

Le reporter remercia le célèbre praticien et se dirigea vers la porte, accompagné du docteur Pasquette…

— Vous n’avez rien dit, vous, monsieur ? lui fit le reporter… En votre âme et conscience, que pensez-vous ?…

— En mon âme et conscience, je pense que c’est rigolo ! répliqua le docteur Pasquette…

— Vous ne croyez pas que c’est possible ?

— Je crois que c’est possible, mais, en mon âme et conscience, permettez-moi de vous dire que c’est rigolo !

— C’est épouvantable ! s’écria le reporter.

— Mais, monsieur le journaliste, nous sommes d’accord : c’est épouvantablement rigolo !…