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Page:Leroux - La Poupée sanglante, 1924.djvu/147

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LA POUPÉE SANGLANTE

Soulève donc tes paupières closes et embrasse ton poète !… Eh bien ! allons, du courage !…

Sois satisfait, Bénédict, elle a ouvert les yeux par ton ordre stupide, ta Christine !… et elle a eu un soupir de dégoût !

La pauvre a fait ce qu’elle a pu ! et toi, tu t’es conduit comme un misérable !… Si tu ne l’as pas étranglée, c’est tout juste !… Elle a roulé sous tes coups et tu t’es enfui jusqu’ici, jusqu’aux bords du petit étang sinistre aux eaux de plomb !

C’est la première fois que tu brutalises une femme ! tu n’as qu’une excuse : c’est que tu n’en as jamais aimé une autre comme celle-là !…