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Page:Leroux - La Poupée sanglante, 1924.djvu/73

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LA POUPÉE SANGLANTE

prendre qu’il fallait traiter avec la plus extrême délicatesse cette fragilité suspendue entre deux mondes. Bref, la rupture est complète aujourd’hui… ou est bien près de le devenir. Il y a des histoires bizarres sur le célèbre compagnon d’orgies du Parc-aux-Cerfs ; sur le fameux Louis-Jean-Marie-Chrysostome qui, comme tous les seigneurs de son temps, pratiquait plus ou moins l’occultisme. La pauvre petite les a lues… elle a vu ici les quatre portraits qui sont, en effet, si étrangement ressemblants. Et voilà ! Maintenant vous connaissez la marquise. Tâchez de la guérir de son idée fixe si vous le pouvez, monsieur Bénédict Masson.

— J’ai encore une question à vous poser, mademoiselle Christine… Est-ce que… est-ce que la marquise est jalouse ?

— Non, pourquoi ?

— Parce qu’elle m’a dit en s’en allant : « Surtout lorsque Christine sera ici, ne la quittez sous aucun prétexte. »

— Oui, je sais pourquoi elle vous a dit cela ! La jalousie n’a rien à faire là dedans, et cela n’a aucune importance… mais, autant que possible, je préfère en effet que vous soyez là quand j’y suis.

Tout de même Christine ne m’a pas dit pourquoi la marquise m’avait dit cela.