l’attire à lui de ses bras défaillants, qui se penche sur ces lèvres agitées d’un tremblement convulsif, ces lèvres qui : répètent maintenant en français :
« Les documents… les documents…
— Quoi ?… Quoi ?… Les documents ?… Parleras-tu, Ivana ?…
— Les documents sont partis…
— Mais parle donc, ma chère âme…
— À personne… Il ne faut dire cela à personne.
— À personne… mais parle… parle vite…
— Le coffret byzantin…
— Eh bien… le coffret byzantin ? »
Alors, dans un spasme, Ivana laissa échapper :
« Dans le coffret byzantin, il y avait un tiroir secret… et dans le tiroir secret le général avait mis tous les plans secrets de la mobilisation !
— Qu’est-ce que tu dis ? » clama Rouletabille.
Mais elle n’a pas besoin de le répéter… Rouletabille a bien entendu et compris…
« À personne… il ne faut le dire à personne… souffle Ivana… excepté au général Stanislawof ! »
Et se soulevant sur un coude, et rassemblant ses dernières forces :
« Cours chez le tsar !… Cours !… »
Le général Stanislawof était en effet installé au Palais… Rouletabille se releva,