Aller au contenu

Page:Leroux - Le Château noir, 1933, Partie 2.djvu/66

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


V

L’ÉVASION D’UN SQUELETTE


Rouletabille et La Candeur avaient roulé jusqu’au fond de la salle des gardes.

Sur eux, la poterne avait été soigneusement refermée par les soins de Vladimir. Et bientôt, quand on eut constaté que personne n’était blessé, on se fit force compliments d’un événement qui mettait nos jeunes gens à l’abri de Gaulow et de ses hommes, au moins jusqu’au lendemain matin.

En effet, il fut aussitôt visible que cette trêve si utile leur était accordée, par la disposition même que prenaient dans le chemin de ronde leurs gardiens. Ceux-ci avaient allumé des feux non seulement pour rechercher les blessés de l’explosion, dont quelques-uns avaient été projetés assez loin dans la cour circulaire ou au fond du fossé, mais encore dans le but d’éclairer toute la face du donjon, de telle sorte qu’ils n’eussent aucune surprise à craindre de la part des assiégés.

La Candeur vit ainsi transporter quelques victimes, dont Stefo le Dalmate, qu’à l’ordinaire il appelait le Caïman, et qui avait été assez grièvement blessé. Il ne