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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/138

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— Mon cher monsieur Lalouette, déclara le grand Loustalot, vous parlez comme un livre. On a plaisir à vous entendre.

— Je suis doué, mon cher maître, d’une excellente mémoire, mais je n’en tire aucune vanité. Je suis le plus ignorant des hommes et je viens bien humblement vous demander ce que vous pensez du secret de Toth… M. Raymond de La Beyssière ne cache pas que la lettre du fameux secret inscrite dans le tombeau était suivie de signes mystérieux comme nos algébriques et nos chimiques sur lesquels ont pâli des générations d’égyptiaques. Et il disait que ces signes qui donnaient la puissance dont parle Toth avaient été déchiffrés par l’Éliphas de La Nox. Celui-ci l’affirma à plusieurs reprises et on a retrouvé dans ses papiers, lors de la perquisition rue de la Huchette, un manuscrit intitulé : Des forces du passé à celles de l’avenir, qui tendrait à faire croire que l’Éliphas avait, en effet, pénétré la pensée redoutable des savants de ce temps-là. Vous savez, naturellement, mon cher maître, que les prêtres de la première Égypte avaient déjà découvert l’électricité ?

— T’es chouette, Lalouette, ricana Loustalot en se courbant comme un singe et en se pre-