Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/158

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tique. Les autres suivirent, mal à l’aise, mais n’osant plus risquer une observation. M. le secrétaire perpétuel leur lançait des regards fulgurants.

De l’ombre, une dame surgit qui portait au cou une belle grosse épaisse chaîne d’or.

Elle était d’un certain âge, avait dû être jolie, et d’admirables cheveux blancs lui donnaient un grand air. Elle demanda à ces messieurs ce qu’ils désiraient. M. Patard salua profondément, répondit qu’ils désiraient voir M. Lalouette, homme de lettres, officier d’Académie.

— Qui dois-je annoncer ? interrogea la dame.

M. le secrétaire perpétuel, sur le ton d’un caporal à la manœuvre, commanda :

— Annoncez l’Académie !

Et il fixa ses hommes avec l’intention bien évidente de les flanquer tous à la salle de police s’ils faisaient un faux mouvement.

La dame poussa un léger cri, porta la main à sa poitrine qu’elle avait opulente, sembla se demander si elle allait s’évanouir puis finalement rentra dans l’ombre.

— C’est sans doute Mme Lalouette, fit M. Patard ; elle est très bien.

Presque immédiatement, la dame revint avec