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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/169

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— Va-t’en fifille, ordonna-t-il.

Celle-ci s’en fut en poussant un soupir et en implorant du regard M. Patard.

— Qu’y a-t-il pour votre service, mon cher collègue ? demanda M. Patard un peu inquiet.

— J’ai une confidence à vous faire, Monsieur le secrétaire perpétuel ; cela restera entre vous et moi, mais il est nécessaire que je ne vous cache rien… À nous deux, nous pourrons certainement remédier aux inconvénients de la chose… car, pour le discours, par exemple…

— Quoi ?… pour le discours ?… Expliquez-vous, mon cher monsieur Lalouette, je ne vous comprends pas… Ne sauriez-vous pas composer un discours ?

— Oh ! si, si, ce n’est pas cela qui me gêne !

— Eh bien, alors !

— Eh bien, alors… on le lit…

— Naturellement, c’est beaucoup trop long pour qu’on l’apprenne par cœur.

— Voilà bien ce qui me tracasse, Monsieur le secrétaire perpétuel… car je ne sais pas lire.