Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/191

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phas, êtes-vous arrivé du Canada ? demanda Mme Lalouette, qui recommençait à prendre goût à la vie.

— Mais ce matin, Madame Lalouette… ce matin, même… j’ai débarqué au Havre. Il faut vous dire que je vivais là-bas comme un sauvage et que j’ai parfaitement ignoré toutes les âneries qui se sont débitées en mon absence à propos du fauteuil de Mgr d’Abbeville.

Le couple reprenait des couleurs. Ensemble, M. et Mme Lalouette dirent :

— Ah ! oui…

— J’ai appris les tristes événements qui ont accompagné les dernières élections chez un ami qui m’avait offert à déjeuner ce matin ; j’ai su que l’on m’avait cherché partout… et j’ai résolu immédiatement de tranquilliser tout le monde en allant voir cet excellent M. Hippolyte Patard.

— Oui ! Oui !

— Je me suis donc rendu cet après-midi à l’Académie et, en prenant soin de rester dans l’ombre pour n’être pas reconnu, j’ai demandé au concierge si M. Patard était là. Le concierge m’a répondu qu’il venait de partir avec quelques-uns de ces messieurs… j’affirmai au concierge que la commission pressait… Il me ré-