Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/206

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sous une petite ampoule électrique. Était-ce cette électricité qui produisait un jour défavorable, ou ce qu’il entendait qui l’émouvait à ce point, mais M. Lalouette était vert. M. Patard, inquiet, demanda :

— Qu’est-ce qu’il y a ?…

M. Lalouette se pencha sur l’appareil.

— Ne t’en va pas, Eulalie. Il faut que tu répètes cela à M. le secrétaire perpétuel.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda celui-ci, fébrile.

— C’est une lettre de M. Éliphas de La Nox ! répondit Lalouette de plus en plus vert.

M. Patard, lui, devint jaune et, après avoir poussé un cri de stupéfaction, mit hâtivement l’un des récepteurs à son oreille. Les deux hommes écoutaient.

Ils écoutaient la voix de Mme Lalouette qui leur transmettait le texte d’une lettre qui venait d’arriver pour M. Lalouette.

« Mon cher monsieur Lalouette. Je suis heureux de votre succès et je suis bien certain qu’avec un homme comme vous, il n’est pas à craindre que quelque fâcheuse émotion vienne interrompre le fil de votre discours. Comme vous le voyez par le timbre de cette lettre, je suis toujours à Leipzig mais, depuis que je vous ai vu,