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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/232

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— C’est toi, Dédé ? fit le géant.

— Oui, c’est moi, répondit la voix de l’homme aux barreaux.

— Tu es malade ? demanda Loustalot… Regarde donc, Tobie, ce qu’il a. Dédé est peut-être malade ? Il a crié tout à l’heure à se casser la poitrine… Il a peut-être faim ? As-tu faim, Dédé ?

Tenez, fit la voix de l’homme dans la cage, voilà la « formule » ! Elle est complète. Vous pouvez me donner à manger maintenant… J’ai bien gagné mon souper !

— Va lui chercher sa « formule », ordonna Loustalot, et donne-lui sa soupe…

— Regardez d’abord si la formule est bonne, répliqua Dédé… vous m’avez habitué à ne pas voler mon pain…

Il y eut les pas du géant et puis le bruit d’un morceau de papier froissé que le prisonnier devait passer à Tobie à travers les barreaux…

Et un silence pendant lequel certainement le grand Loustalot devait examiner la « formule ».

— Oh ! ça !… ça c’est épatant ! s’exclama-t-il dans un véritable transport… c’est tout à fait épatant, Dédé !… Mais tu ne m’avais pas dit que tu travaillais à ça !…