Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/234

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Et de même pour le chlore ? interrogea Loustalot.

— De même pour le chlore…

— Bigre !…

Loustalot et le géant se reparlèrent à voix basse, puis Loustalot encore :

— Qu’est-ce que tu veux pour ta peine, Dédé ?

— Je voudrais bien des confitures et un bon verre de vin.

— Oui, ce soir, tu peux lui donner un bon verre de vin, obtempéra le grand Loustalot, ça ne peut pas lui faire de mal.

Mais tout à coup, la paix relative de cette cave profonde fut effroyablement troublée par Dédé. Il y eut comme une tempête souterraine, un déchaînement de fureurs, des cris, des lamentations, des malédictions !… M. Lalouette de son côté, M. Patard du sien, n’eurent que le temps d’arrêter sur les bords de leurs lèvres sèches la clameur suprême de leur épouvante… On sentait que l’homme s’était rué comme un animal féroce derrière les barreaux de sa cage.

— Assassins ! hurlait-il… Assassins !… misérables bandits, voleur de Loustalot !… Geôlier immonde, garde-chiourme de mon génie !… monstre à qui je donne la gloire et qui me paie d’un morceau de pain !… Tes crimes seront